...ces deux-là, un pur moment de plaisir!..pour ne pas en perdre une note à l'écoute, occupé à leur biographie, cette dernière rapidement pompée suit, et pour le reste, dernier album de 2009, et le live japonais qui précède..du tout bon tout ça!..
"Le flamenco né du metal, ce n'est certes pas banal. Composé de deux bêtes de performances en public, Gabriela Quintero et Rodrigo Sanchez, ce duo de guitaristes rythmiques a su créer un genre particulier mêlant le folk, le rock et le metal, le tout passé à la moulinette latino. Désormais installés en Irlande, bien loin de leur Mexique natal, les deux musiciens ont séduit une grande partie du monde britannique dès leur premier album, Re-Foc, en 2003. Flamenco irlandais et folk celtique mexicain, ils se placent eux-mêmes dans le courant world fusion, tout en ne niant rien de ce qu'ils doivent à Led Zeppelin ou Metallica.
Certains succès se bâtissent parfois sur des échecs. L'échec originel dont il est question, c'est celui de deux étudiants souhaitant intégrer le Conservatoire National du Mexique en vue de suivre un cursus classique. Premier échec, mais surtout première rencontre lorsque les deux rejetés font connaissance entre les MURS de la maison de la culture de Mexico, alors refuge de tout ce que la capitale aux nombreux barrios compte d'artistes plus ou moins undergrounds et oeuvrant dans le vaste domaine de la contre-culture.
Une aventure mexicaine, sous le soleil de Mexico
En dépit d'un apprentissage de la guitare très classique et marqué par le flamenco et la flamenco et la salsa, Rodrigo Y Gabriela entament leurs débuts au sein de Tierra Acida, l'un des nombreux groupes de métal qui font vivre alors la nuit mexicaine. Perfectionnistes, les deux futurs duettistes confessent des répétitions quotidiennes de cinq ou six heures consécutives afin d'égaler leurs idoles : Led Zeppelin, Black Sabbath ou encore Metallica.
S'ils cherchent à marcher sur les pas de leurs glorieux aînés de Norte America, Tierra Acida ne se veut pas pour autant une simple décalque régionale des grandes formations de métal qui tiennent alors le haut du pavé sur la scène internationale. Métalleux, certes, mais mexicains avant tout. De fait, les influences locales, et notamment celles inspirées du flamenco et de la guitare sèche se retrouvent fréquemment dans les prestations du groupe, tenu à bouts de bras par les duettistes.
Stylistes de la guitare rythmique et musiciens hors pairs, Sanchez et Quintero n'en assistent pas moins à la fin de Tierra Acida, noyé sous le déferlement des produits culturels venus des Etats-Unis car l'omnipotence des majors du disque, dont l'influence s'étend sur toute l'Amérique du Sud empêche le développement d'une vraie scène locale.
Un homme, une femme, chabadabada
À l'aube des années 2000, Rodrigo Y Gabriela fondent leur duo scénique, doté du fort juste patronyme de Rodrigo y Gabriela. Un homme, une femme, telle est l'originalité du duo qui laisse au vestiaire les accents électriques du métal pour se concentrer sur des rythmes plus traditionnellement associés au monde latino-américain.
Deux guitares sèches en guise d'instruments, Rodrigo Y Gabriela semblent avoir abandonné les batteries, basses et claviers de Tierra Acida pour revenir à leurs racines flamenco. Mais, alors qu'on aurait pu légitimement s'attendre à les voir se produire dans un barrio de Tijuana ou une favela de Brasilia avant d'être repérés par un Manu Chao en goguette qui leur aurait proposé d'animer la première partie d'une tournée sud-américaine, c'est au contraire vers le Vieux Continent que le duo s'envole, s'installant non en Espagne, mais en Irlande, où, de l'avis général, les guitaristes de flamenco sont plutôt rares.
Et c'est sur la terre ancestrale des druides, des leprechauns, de U2 et The Pixies que le Tandem s'attelle à la composition d'un premier album, Re-Foc, sortant en 2003 et devenant dans la foulée un énorme succès à travers toutes les îles Britanniques. Car loin de se contenter de pasticher le flamenco de leur enfance, Rodrigo Y Gabriela n'ont pas manqué de citer toutes les influences, du rock ‘n' roll au jazz en passant par le heavy metal (du heavy metal joué sur deux guitares sèches !) et le folk celtique.