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11 septembre 2009 5 11 /09 /septembre /2009 10:19
Jeudi 10 septembre 2009


Le "cave" était aussi pour la basse volée de la truanderie de gagne-petits, composée pour l'essentiel de proxénètes à la mie de pain, ce naïf, ce chaland, ce gogo quelques fois aussi surnommé "le duvet" dont il était possible d'abuser à bon compte pour de petits profits ou de maigres larcins souvent commis au bénéfices de quelques notables sans scrupule.

Le plus souvent, loin de l'aventureuse vie "des as de la cambriole", des "perceurs de coffres", "des serruriers" ou des "braqueurs", c'est dans la misère que se recrutait ce "lumpen prolet'" voué aux bases besognes comme dans l'industrie, le bâtiment et ou accessoirement briseurs de grèves ou "travailleurs jaunes"...dans le plus pathétique des cas...

Lesquels solderont hélas aussi le plus souvent leurs exploits serviles par des actes meurtriers. (Qui se souvient encore de Tramoni exécutant un jeune homme de vingt ans, Pierre Overney, membre d'un piquet de grève chez Peugeot.
Lequel vigile sera à sa sortie de taule abattu par les NAPAP appliquant là une représaille qui à tout le moins s'explique)...


Pour l'essentiel des autres saloperies, la police, l'armée, la justice, la calotte , la presse, ne manqueront guère à la besogne!


Excepté pour quelques amoureux du crime ou esthètes du refus de la misère , prolétaires révolutionnaires, anarchistes, poètes and so on, la délinquance finira par ressembler à ceux qui toujours feignent de la combattre tout en en profitant et inversement, à se diviser en classes, infiniment.

Elle trouvera dans le triomphe de la société dominante un modèle tellement facile à copier dans le pire de ses travers que bientôt sans plus barguigner, ni plus de complexe ou de retenue ce sera toute cette organisation sociale elle-même qui prendra l'allure d'une gigantesque mafia...
Mais ce sera aussi et assurément la plus bête et caricaturale d'entre toutes!

La "solidarité des rues" de naguère découlait pour l'essentiel d'une conscience de classe hautement morale aujourd'hui disparue mais laissant place à celle à partir de laquelle se sera forgé fort opportunément pour les classes dominantes un romantisme de circonstance et instrumentalisable substituant au plaisir de vivre libres, insoumisEs, joyeux-ses et en marge celui de l'accumulation primitive de biens et de marchandises sans lien direct avec le vécu ni même sa contestation.


Dans sa représentation romantisée, comme dans "les guides bleus de la joie de vivre" puisées au rayon des accessoires absurdes de la fausse conscience, la délinquance réifiée sera devenue en réalité l'archétype aliéné du capitalisme et de toutes les formes de soumission qui lui seraient supposées universellement acquises comme autant de libertés d'entreprendre, mieux: de vertus et de cynisme!

Un présupposé de la révolte aménagée dans le consensus qui nous dirait sans complexe:
-" La continuité de tout ce qui existe est la vérité sur laquelle jamais le soleil ne se couche!!!".


Elle ne conteste ni ne crée plus rien dans sa forme ou son contenu, tous deux vidés de toute substance en matière d'insubordination à l'ordre social mais tendrait à contrario de reproduire dans le spectacle un moment du "Tout" qui ainsi la contient.


Notre époque s'illustrera certainement à la fois comme la plus inepte dans tous les domaines sans avoir même le prétexte ou l'excuse d'une ignorance qu'elle n'aurait pas elle même créée! D'une ignorance qui l'aurait vaincue!

Dans ce domaine il serait superfétatoire de vouloir rappeler à nos contemporains l'excellence burlesque atteinte par nos politiciens de tous bords.

Naïvement peut-être il nous semble difficile de supposer qu'après ceux-ci jailliront d'autres bouffons susceptibles de seulement les pouvoir égaler dans le grotesque.

Pour ce qui est de la compréhension de notre époque en amont de La Boétie, jusqu'à certains de nos contemporains qui surent hisser le crime comme un des beaux arts de nos temps on se reportera avec délices à tout ce que le principe d'insubordination et de rébellion moderne nous aura donné comme introduction à l'ivresse joyeuse de ces mondes qui enfin finissent.


Une lecture avisée des ZAZ de l'Ocs, mais aussi et beaucoup des TAZ découvrira aux plus timoréEs d'entre tous/tes, souvent, un soupçon appréciable des jardins du goût.

S.K
--
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Par Nosotros.Incontrolados-Les Amis du Négatif - Publié dans : LA NIQUE DES BELLES INSOLENCES - Communauté : les amis du negatif


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commentaires

N
Salut mon grand! Merci pour le relais....Bisous à la tribu des Deufr....
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